Mavelle Lynsangue
Généralités
| Nom & titres : Révérende-mère de la cité de Rygarch
Prénom(s) : Mavelle
Âge : 45 Ans
Sexe : Féminin
Origine : Orstwych
Duché actuel: Orstwych
Rang social : Clergé
Métier : Révérende-mère
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Caractère : (5 lignes minimum - 10 maximum).
La psyché de Mavelle est un véritable champ de bataille spirituel ou s’affrontent constamment le bien et le mal. Le mal est représenté par « Elle », cette fameuse entité qu’elle a rencontré dans l’immatériel au hasard d’un rêve. C’est une puissance qui désire domination et pouvoir et qui est prêt à tout pour l’obtenir. Sous son influence Mavelle est devenue orgueilleuse et hautaine, mais aussi perfectionniste et avide de connaissance.
C’est une femme assez autoritaire qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. On la dit calme et sereine, mais en réalité sous sa frêle apparence réside un véritable volcan qu’elle tente de calmer par tous les moyens dans le secret dans sa cellule. Elle n’a jamais gouté aux plaisirs de la chair, mais son corps y aspire et parfois si violement qu’elle trouve le refuge soit dans l’autoérotisme, soit dans l’ivresse de potion qu’elle concocte dans son labo.
Mais à la tête d’une Chantrie avec ces jeunes frères et sœurs… qui sait si elle pourra contenir ses envies. Elle craint le sommeil et de se retrouver vers son tourmenteur de l’immatériel, elle trompe la fatigue en étudiant les saintes écritures ou en perfectionnant son art, le plus souvent avec un verre de bon cru à la main. Le bien existe toujours en elle et se caractérise par un sens inné de la justice. Son combat contre le rétablissement de l’esclavage, même s’il est motivé par des ambitions politiques en est la preuve.
Physique : (5 lignes minimum - 10 maximum).
Les années semblent avoir épargné son corps, certains pensent que c’est une bénédiction du créateur pour tout ce qu’elle a accompli au nom de la Chantrie , d’autres affirment qu’elle aurait tout simplement trouvé un baume pour lutter contre l’emprise néfaste du temps, mais tous admirent son visage impassible, au regard autoritaire. Ses fins sourcils et le maquillage qu’elle applique sur le contour de ses yeux pour masquer les cernes accentuent cette impression. C’est une cheffe ! Malgré sa frêle silhouette et sa petite taille, elle impose le respect. Il est dommage que ses lèvres fines esquissent que trop rarement un sourire, cela la rendrait surement plus désirable, malgré cela des téméraires tentent parfois de la séduire et de caresser sa peau mate et douce. Mais c’est une mère de la Chantrie doublée d’une excellente chirurgienne, il est surement moins dangereux de s’aventurer dans la tanière d’un Dragon-Sire que de poser un doigt sur sa petite poitrine. Ses membres fins n’en donnent pas l’air, mais elle peut facilement amputer un bras et encore plus facilement priver un homme de ses attributs virils. La seule coquetterie qu’elle s’autorise est le port de boucles d’oreille, mais la plupart du temps ces bijoux sont cachés par sa chevelure brune et bouclée.
Histoire : (10 lignes minimum - 20 maximum).
Lynsangue, cela fait si longtemps que le me nomme ainsi que j’en ai presque oublié mon véritable patronyme et qui j’étais avant.
Mon père, un marchand ambitieux d’Orstwych, pensait qu’avoir un enfant dans le clergé ajouterai au prestige de sa lignée, il pourrait s’en vanter auprès de ses amis et mettre en avant la piété de sa famille, alors il choisit la fille qu’il estimait la plus difficile à marier pour la confier à la Chantrie locale. Qu’elles furent ses critères ? Je me le demande encore. J’avoue qu’à l’époque j’étais plutôt garçon manqué et au milieu de mes autres sœurs, j’étais aussi visible qu’une fleur de pissenlit au milieu d’un bouquet de roses, mais les sœurs de la Chantrie me traitèrent bien et particulièrement sœur Quentris qui me prit sous son aile protectrice. Elle m’enseigna les dogmes de notre culte, mais aussi les arcanes de la médecine qu’elle avait acquis pendant de longues années de pratique et de voyage à travers les sept royaumes et même au-delà. Elle me traitait comme sa fille adoptive, chose qui ne manqua pas de susciter un peu de jalousie chez d’autres religieuses.
Jamais je n’aurais jamais cru devoir l’enseignement de sœur Quentris, tant le monde où je vivais paraissait calme et paisible. Mais alors que j’avais entamé mon quinzième printemps, la mort aux ailes sombres fit son apparition. Le dragon sire qui marqua le début de cette ère ravagea la contrée et les blessées affluèrent vers la Chantrie comme des feuilles mortes emportées par un torrent sanglant. Pendant des jours et des nuits nous avons pansé les plaies des victimes à tel point qu’a la fin on ne pouvait plus distinguer le tissu de ma bure du sang coagulé. C’est de la que vient le surnom de lin-de-sang, un sobriquet stupide donné par un troubadour aviné qui passait par la et qui en fredonnant une balade en mon honneur croyait me séduire. Au fil du temps, ce surnom est devenu Lynsangue.
Pourtant ce sobriquet parvint aux oreilles des instances supérieures du culte et ces dernières crurent judicieux de me promouvoir. Moi la fille du peuple qui sous l’égide du créateur avait soigné les victimes de ce monstre incarnant le mal absolu. C’était un bon moyen pour susciter la foi chez les crédules. C’est à ce moment qu’ « Elle » a commencé à hanter mes rêves. Je n’avais jamais eu de vision de l’immatériel ni de ses habitants spirituels, mais avec les années et mon ascension au sein du culte, mes voyages, bien que succincts, furent de plus en plus fréquents et avec eux mes rencontres avec « Elle » et à chaque réveil, il me semblait que je ramenais une partie de son essence démoniaque avec moi. « Elle » me forçait à devenir meilleure, à relever tous les défis qui se présentaient devant moi, à viser l’excellence. C’était comme une autre facette de ma personnalité qui cherchait à prendre le contrôle de mes actions. Je suppose que sans intervention, je n’aurais jamais pu acquérir cette maitrise dans les sciences médicales. Une chose entrainant une autre, je fus amenée à rencontrer les riches et puissants de ce monde qui contre d’immenses donations à la Chantrie profitaient de mes talents de guérisseuses et j’y prenais du plaisir.
Etais-je corrompue ? O sainte Arsinoé protégez-moi ! Créateur bannissez de mon âme cette soif inextinguible de pouvoir !
Le pouvoir rend dépendant, plus dépendant que Lyrium des templiers. Une fois qu’on y goutte on ne peut plus s’en passer et on en veut toujours plus. Ce sentiment de puissance plus fort qu’un orgasme était si grisant. Mes actes furent récompensés par un accroissement de ma notoriété et cela me permit d’acquérir de l’influence. L’influence croit comme du liseron pour ceux qui veulent bien s’abaisser à participer au jeu du pouvoir. C’est ainsi que la jeune Sœur est devenue Révérende-mère. Que la jeune fille qui ne pensait qu’à aider son prochain est devenue un monstre politique qui rêve de devenir la prochaine Divine, à moins que ce rêve soit induit par cette créature qu’il m’arrive de croiser dans mes sommes.
Dernièrement notre roi a rétabli l’esclavage sur notre territoire et je fais partie de ceux qui dénoncent ouvertement cette réforme. J’ai honte de l’admettre mais c’est plus par dessein que par opinion que je fais cela. Ou cela va me mener ? J’espère vous le montrer. J’espère y arriver avant d’être consumée par mon ambition. Je rêve de modeler ce monde et de guider le peuple comme le fit sainte Arsinoe et je sais que cette ambition me poussera à trahir les enseignements de la Chantrie.