Qui venait pour voir s'est fait avoir [Pv Oriane]

Lugh était devenu il y a peu de temps maître chamelier à la place de son ami d'enfance. Cela le dérangeait un peu, mais il ne savait pas comment remercier celui-ci hormis lui confier ses tâches lorsqu'il partait un certain temps en voyage afin de pouvoir restaurer les terres de Goa. Et pour cela, il fallait qu'il puisse connaître ses voisins et les terres aux alentours. De ce fait, son voyage qu'il allait faire serait un peu plus long. La raison étant qu'il allait se rendre dans un autre duché. celui d'Ullarn. Après tout les dunes d'or est la zone frontalière avec ce duché et Lugh ne pouvait pas négliger cela.

Ayant pris son chameau et ses effets, il quitta la cité du duc de Nimdre très tôt dans la matinée. Le trajet qu'il empruntait n'était nul autre qu'un chemin en ligne droite à travers ce long désert. Ne pouvant y arriver en une seule journée, il s'arrêtait un peu avant la nuit tombée afin d'installer une tente de fortune pour être à l'abri du froid de la nuit. Ce qui lui permettait de repartir tôt dans la matinée. Il mit près de trois jours avant d'arrivée aux dunes d'or. Et ce qu'il voyait le réconfortait un peu dans son choix de reconstruire ce qu'il avait perdu. Cependant, il ne pouvait s'arrêter pour jauger tout ca.

Lugh continua sa route en direction d'Ullarn en passant par des chemins assez escarpées, mais qui permettait de longer la montagne jusqu'à arrivée à une gorge entre la montagne. Cette gorge donnait, selon ce que lui avait dit son père par le passé dans la forêt se trouvant dans les montagnes d'Ullarn. Ne sachant pas si cela était vrai, Lugh s'y engageait quand même en laissant son chameau à l'entrée des gorges. Il ne pouvait se permettre de l'emmener plus loin.

C'est ainsi que Lugh continua sa route qui s'achevait bientôt pour atteindre le duché d'Ullarn. Les gorges n'étaient pas peuplées d'animaux féroces, mais assez neutre et curieux pour la plupart. Tous semblaient étonnées de voir une personne s'engager dans ses gorges. Comme si celle-ci n'avait pas servi depuis un certain temps. Peut-être que cela était le cas, peut-être pas. Il ne pouvait pas le savoir. Après tout, s'était la première fois qu'il s'y engageait et était bien content de s'être souvenu que cette gorge existait.

Et alors qu'il regardait autour de lui pendant un certain temps, il finissait par arriver à la lisière d'une forêt. Le chemin avait été pas très long, mais très pentu et dur d'accès. Cela ne lui faisait pas peur et il prenait en main sa lance au cas où en s'engageant dans la forêt sans peur. Juste une légère crainte lui recommandant la prudence. Et cette prudence était justifiée. A peine était-il dans la forêt depuis une dizaine de minutes qu'il fut pris en chasse par un ours fou de rage. Ne comprenant pas la raison, il préférait éviter de le combattre en courant aussi vite que possible tout en cherchant un abri en hauteur...

Drakonis, dernier jour.

Après son séjour chez Njalla Hergbor, Oriane redescendit vers le sud-ouest pour rentrer à Peyotril en passant près de la frontière de Nimdre pour longer la côte sur les Conseils du Capitaine des gardes.

A une halte qu’ils firent dans une vaste clairière, Oriane eut envie de chasser avec son faucon pour agrémenter le repas du soir. Elle confia son cheval à l’un des gardes, chargé de l’attacher pour qu’il puisse brouter tout son soul pendant qu’elle cherchait un rongeur à étriper pour le rapace.

Elle décapuchonna Gézabel et le lança dans les airs où il tourna un moment avant de fondre sur un lapin sauvage. Oriane courut récupérer la proie morte sous les serres et le bec du faucon, le reprit sur son gant et le félicita, lui offrant un morceau de tripes. Puis elle le relança dans les airs et le suivit du regard.
C’est à ce moment-là qu’elle vit sortir un homme de la forêt. Il courait comme s’il avait le diable aux trousses. Elle se figea, attendant la suite. Elle n’avait qu’un arc et un couteau sur elle. Elle émit un sifflement bref pour alerter les gardes qui furent prompts à encercler l’individu. Dans l’intervalle, elle avait perdu son faucon des yeux et elle dut le rappeler sans pouvoir récupérer sa proie, n’ayant pas vu son point de chute. L’oiseau fu récompensé avant d’être à nouveau relâché pour repérer son trophée. Il vola en rasant la clairière, Oriane derrière lui. Elle put ainsi ramener un second lapin qui ne serait pas de trop puisqu’ils avaient une bouche supplémentaire à nourrir. Elle jeta les dépouilles près des gardes qui allaient en assurer la cuisson et s’approcha de leur prisonnier.

Qui êtes-vous et pourquoi courriez-vous ainsi vers nous ? Etes-vous en danger ? Je suis Oriane de Vallompré, la future épouse du Duc d’Ullarn… Parlez !